Le Ben Agjìszaran est un ordre religieux ancien, vénérable et redouté en Albanuova, dont le nom signifie « Bien agissant » en albanovais. Si l’ordre se présente officiellement comme un bastion de la bienveillance et de la justice, il est également entouré d’un halo de mystère et de crainte, agissant souvent dans l’ombre pour préserver ses intérêts et influencer subtilement la vie politique du pays.
Histoire et Fondations
Fondé vers le XIIe siècle, le Ben Agjìszaran a émergé sous la forme d’un ordre de femmes dévouées à Szimà et Fivòs, les divinités centrales du culte gémélis matriarcal. Officiellement, l’ordre s’est donné pour mission de promouvoir la vertu et d’assurer la justice sociale. Cependant, dès ses débuts, il s’est aussi forgé une réputation d’organisation secrète, œuvrant en coulisses pour manipuler le pouvoir et maintenir un équilibre favorable à ses membres les plus influentes.
Organisation et Structure
Le Ben Agjìszaran est structuré en plusieurs niveaux d’engagement, allant des Novìzie (novices) aux Mesztrè Grandè (Grandes Maîtresses). Plus un membre monte en grade, plus elle accède à des connaissances cachées et à des cercles de pouvoir. Les Mesztrè Grandè sont réputées pour leur capacité à tisser des réseaux d’influence, tant au sein du clergé que dans la sphère politique.
À la tête de l’ordre se trouve la Grande Maîtresse, une figure d’autorité non seulement spirituelle mais aussi politique. Choisie parmi les membres les plus expérimentées, la Grande Maîtresse est connue pour son habileté à manipuler les situations en faveur du Ben Agjìszaran, souvent en collaborant secrètement avec des factions politiques ou en exerçant des pressions subtiles sur la Matriarche d’Albanuova.
Rituels et Pratiques
Les rituels du Ben Agjìszaran, tels que les Cérémonies du Bien, sont des événements publics qui célèbrent ostensiblement la vertu et le service à la communauté. Cependant, ces cérémonies ne sont que la façade d’une organisation dont les véritables actions se déroulent loin des regards, dans des Mystères du Bien encore plus secrets.
Ces mystères, réservés aux Mesztrè Grandè, sont des rituels où l’ordre discute et planifie des interventions subtiles pour infléchir les décisions politiques, éliminer les menaces potentielles, et s’assurer que les intérêts du Ben Agjìszaran sont toujours préservés. Les décisions les plus cruciales sont souvent prises lors de ces cérémonies, sous le voile d’une piété feinte.
Influence et Héritage
Le Ben Agjìszaran a joué un rôle central dans l’histoire d’Albanuova, non seulement en tant que guide spirituel mais aussi comme maître dans l’art de la manipulation politique. Pendant des siècles, l’ordre a soutenu ou fait chuter des Matriarches, a guidé les réformes sociales et a secrètement modelé la société selon ses idéaux.
Aujourd’hui, bien que l’ordre soit officiellement un acteur de la bienfaisance, sa réputation de manipulatrice dans l’ombre reste vivace. Le Ben Agjìszaran veille toujours sur Albanuova, prêt à intervenir pour s’assurer que le pouvoir reste entre les mains de ceux qui comprennent la vraie nature du bien : un équilibre délicat entre la lumière et l’ombre.