Les Origines Mythologiques d’Albanuova
Il y a des millénaires, avant que les premières civilisations humaines ne voient le jour, le Micromonde était un lieu de forces primordiales et de puissantes divinités. Parmi elles, les jumeaux Szimà et Fivòs régnaient en maîtres absolus sur les cieux et la terre. Szimà, déesse de la lune, était la gardienne des nuits paisibles, des marées et des mystères cachés dans les ombres. Son frère, Fivòs, dieu du soleil, gouvernait les jours lumineux, la chaleur vitale, et la clarté de la vérité. Ensemble, ils représentaient l’équilibre parfait entre les ténèbres et la lumière, l’ordre et le chaos.
La Quête des Jumeaux
Un jour, Szimà, en explorant les confins de l’univers, découvrit une île perdue au milieu des océans infinis. Cette terre, sauvage et indomptée, n’était encore qu’une masse de rochers volcaniques et de forêts impénétrables. Mais Szimà, avec sa vision perçante, entrevit le potentiel caché de cette île. Elle sentit que cette terre, nourrie par la lune et le soleil, pourrait devenir un havre pour un peuple élu, béni par les dieux.
Elle en parla à Fivòs, qui partagea son enthousiasme. Ensemble, ils décidèrent de transformer cette île en un paradis terrestre, où vivrait un peuple en harmonie avec les cycles naturels du monde. Mais pour cela, ils devaient d’abord purifier la terre des forces chaotiques qui l’habitaient.
Le Grand Combat
Szimà et Fivòs descendirent sur l’île, affrontant les forces obscures qui y régnaient. Les volcans, autrefois incontrôlables, furent apaisés par la puissance de Fivòs, qui fit jaillir de leurs entrailles une chaleur douce et fertile. Les ombres inquiétantes des forêts furent dissipées par la lumière argentée de Szimà, révélant des terres fertiles et des sources d’eau pure. Après de nombreux combats et grâce à la force combinée des jumeaux, l’île fut purifiée et prête à accueillir ses premiers habitants.
La Création des Sept Tribus
Szimà, désirant que l’île prospère, forma sept étoiles à partir de la lumière de la lune et les envoya sur terre sous la forme de femmes puissantes et sages. Ces femmes devinrent les mères fondatrices des sept tribus d’Albanuova. Chacune d’elles fut dotée d’un don unique de la part de Szimà, représentant une qualité essentielle à la survie et à la prospérité de leur peuple : sagesse, force, guérison, connaissance des étoiles, maîtrise des arts, communication avec les esprits, et protection des terres.
Ces mères fondatrices bâtirent les premiers foyers de leurs tribus, établissant les fondations de la société albanovaise. Elles enseignèrent à leurs enfants à honorer Szimà et Fivòs, à respecter les cycles de la nature, et à vivre en harmonie avec la terre et la mer.
L’Âge d’Or d’Albanuova
Sous la protection de Szimà et Fivòs, les tribus prospérèrent. Les femmes, gardiennes des traditions et de la spiritualité, prirent naturellement le rôle de leaders, respectées pour leur sagesse et leur proximité avec les dieux. Les hommes, forts et courageux, devinrent les protecteurs et les artisans, œuvrant pour le bien-être de la communauté.
La capitale, Pjedìmont, fut fondée au pied du Mont Szimà, un volcan sacré où les jumeaux auraient déposé une partie de leur essence divine. C’est là que fut érigée la première basilique, dédiée à Szimà, la déesse-mère. Chaque année, les tribus se réunissaient pour célébrer les fêtes solsticiales et équinoxiales, honorant les jumeaux et renouvelant leur serment de vivre en harmonie avec les lois divines.
La Révélation des Prophéties
Avant de quitter le monde des mortels, Szimà et Fivòs firent une dernière prophétie. Ils annoncèrent qu’un jour, l’île serait mise à l’épreuve par les forces du chaos. Mais tant que le peuple d’Albanuova resterait fidèle à ses racines et aux enseignements des jumeaux, ils surmonteraient toutes les épreuves. Ils prévinrent aussi que la Matriarche, descendante directe des mères fondatrices, serait celle qui guiderait le peuple durant ces temps troublés.
Cette prophétie, transmise de génération en génération, est gravée dans les pierres de la basilique matriarcale de Pjedìmont. Elle rappelle à chaque albanovaise que leur terre, bénie par les dieux, est un sanctuaire sacré qu’elles ont le devoir de protéger et de chérir.
Les Origines d’Albanuova
Les Premiers Peuples : Les Tribus Fondatrices
L’île aujourd’hui connue sous le nom d’Albanuova était habitée par des peuples autochtones organisés en sept grandes tribus. Ces tribus, chacune avec sa propre culture, ses propres croyances et son propre mode de vie, vivaient en relative harmonie, se partageant les ressources de l’île. Elles s’appelaient : Nicùlie, Oszlàvie, Remànzas, Pjedìmont, Purdènan, Osztiè, et Szaùris, noms qui sont encore utilisés pour désigner les paisz de l’île.
Ces tribus étaient matrilinéaires, accordant une place centrale aux femmes dans la société. Les décisions importantes étaient prises par des conseils de mères, et les lignées familiales étaient tracées par les femmes. La figure de la « Grande Mère », une divinité représentée sous les traits d’une déesse protectrice de la nature, était au cœur de leur religion. Cette déesse était vénérée sous différents noms selon les tribus, mais elle incarnait partout la fertilité, la protection, et la sagesse.
L’Âge d’Or des Tribus
Durant cette période, l’île connut une période de prospérité et de relative paix. Les tribus, bien que parfois en conflit pour des questions de territoire ou de ressources, entretenaient des échanges commerciaux et culturels. Les terres fertiles du centre de l’île étaient cultivées collectivement, et les produits de la pêche le long des côtes nourrissaient toute la population.
Les grandes fêtes saisonnières, marquées par des rituels en l’honneur de la Grande Mère et des cycles de la nature, étaient des moments de rassemblement pour toutes les tribus. C’est également à cette époque que furent construites les premières basiliques, des sanctuaires dédiés à la déesse, souvent situées sur des collines ou près de sources sacrées. La basilique de Pjedìmont, bien que reconstruite au fil des siècles, est l’un des vestiges de cette époque.
Avant 1480, les relations entre les tribus étaient souvent marquées par des conflits et des rivalités territoriales. Les ressources naturelles étaient limitées, et chaque tribu cherchait à étendre son influence pour sécuriser des terres fertiles, des zones de pêche, et des routes commerciales. Ces conflits internes affaiblissaient les tribus face à des menaces extérieures, notamment des raids de pirates et des incursions occasionnelles de peuples voisins.
L’Ascension de Zimèra Gjudìcs
C’est dans ce contexte que Zimèra Gjudìcs, une femme de la tribu de Pjedìmont, émergea comme une figure unificatrice. Fille d’une prêtresse de Szimà, Zimèra était réputée pour sa sagesse, sa diplomatie et son profond engagement envers le culte de la déesse-mère. Sa vision d’unir les tribus sous une seule bannière, celle de la déesse Szimà, commença à prendre forme lorsqu’elle fut choisie pour diriger sa tribu en 1475.
Le Processus d’Unification
Zimèra Gjudìcs entreprit de convaincre les autres tribus des avantages d’une alliance unifiée. Elle utilisa une combinaison de mariages stratégiques, de négociations diplomatiques et de démonstrations de force militaire pour rallier les chefs tribaux à sa cause. Ses efforts furent grandement facilités par le fait que les tribus partageaient déjà des croyances religieuses similaires et des pratiques culturelles communes.
En 1480, après plusieurs années de négociations et de conflits mineurs, les sept tribus se réunirent sur la colline sacrée de Pjedìmont, lieu de culte central dédié à Szimà. Lors de cette grande assemblée, les chefs tribaux, sous la direction de Zimèra, jurèrent allégeance à une nouvelle entité unifiée : Albanuova, signifiant littéralement « Nouvelle Aube » en albanovais.
Les Réformes de Zimèra Gjudìcs
Suite à l’unification, Zimèra Gjudìcs fut proclamée première Matriarche d’Albanuova. Elle institua un système de gouvernement basé sur la matrilinéarité, où les femmes détiennent le pouvoir politique et religieux. Les lois matriarcales qu’elle codifia posèrent les bases d’une société où l’égalité, la solidarité et la vénération de Szimà étaient au cœur des valeurs.
Elle encouragea également la construction de routes pour faciliter le commerce entre les tribus, ainsi que la fortification des frontières pour protéger l’île contre les envahisseurs extérieurs. Sous son règne, l’île connut une période de paix relative et de prospérité, ce qui permit à la culture albanovaise de se développer.
L’Héritage de l’Unification
L’unification des tribus sous la direction de Zimèra Gjudìcs permit à Albanuova de devenir une puissance régionale respectée. Les structures politiques, sociales et religieuses mises en place par Zimèra furent maintenues et développées par ses successeurs, renforçant ainsi l’identité nationale d’Albanuova. La Matriarche devint une figure centrale, à la fois protectrice et guide spirituelle du peuple albanovais.
Aujourd’hui, l’unification des tribus en 1480 est commémorée comme un moment fondateur dans l’histoire d’Albanuova, symbolisant l’émergence d’une nation unie sous la bannière de la matriarche et la déesse-mère Szimà.
Ses successeures, telles que Flòrenza Nocsènta et Alèksandra Csinèl, poursuivent l’œuvre d’unification et de prospérité, en renforçant les relations diplomatiques et en intégrant les dernières tribus indépendantes. Le règne de Violànda Marzònei, qui défend avec ferveur l’autonomie d’Albanuova, est marqué par la construction de monuments religieux dédiés à Szimà, renforçant ainsi l’identité spirituelle du pays.
Au fil des décennies, les matriarches modernisent les institutions et l’armée, comme Mariànna Liszèrt, qui introduit des réformes militaires et apaise les conflits internes.
L’ère Lizàbeta Csireì
Lizàbeta Csireì, surnommée « La Matriarche Sanglante », régna sur Albanuova durant une période de troubles et de tensions internes au XVIIe siècle. Elle fut l’une des dernières grandes Matriarches à gouverner avant la conquête zollernoise en 1750. Son règne, qui s’étendit de 1660 à 1690, marqua une époque de profondes divisions et de lutte pour maintenir l’indépendance du pays.
Jeunesse et accession au pouvoir
Lizàbeta Csireì naquit en 1637 dans une famille noble d’Albanuova. Elle grandit dans un pays où la position des femmes était centrale, mais où les querelles internes affaiblissaient l’autorité matriarcale. À 23 ans, elle devint Matriarche après la mort de sa mère, une figure respectée mais incapable de contenir les tensions croissantes.
Lizàbeta prit les rênes d’Albanuova à une époque où le pays était divisé entre plusieurs factions nobles, chacune cherchant à augmenter son influence. Elle se montra rapidement une dirigeante déterminée, prête à user de tous les moyens pour consolider son pouvoir et préserver l’indépendance de son pays.
Un règne marqué par la répression
Le règne de Lizàbeta Csireì fut marqué par une répression brutale des révoltes internes. Ses méthodes impitoyables lui valurent le surnom de « Matriarche Sanglante ». Elle n’hésitait pas à faire exécuter les chefs de factions rivales et à confisquer leurs terres pour les redistribuer à ses fidèles. Cette politique de terreur permit à Lizàbeta de maintenir une stabilité relative dans le pays, mais au prix d’une grande violence.
C’est pendant cette période que la légende de la Matriarche Sanglante prit forme. Les récits populaires racontent qu’elle faisait exécuter des jeunes filles pour se baigner dans leur sang, croyant que cela lui accorderait l’immortalité. Bien que ces histoires soient probablement exagérées, elles reflètent la crainte qu’elle inspirait parmi ses contemporains.
Réformes et efforts pour maintenir l’indépendance
Malgré sa réputation de cruauté, Lizàbeta entreprit des réformes visant à renforcer l’autorité centrale et à moderniser l’administration du pays. Elle restructura l’armée et chercha à améliorer les fortifications du pays en prévision de menaces extérieures, notamment celles du Zollernberg, qui commençait à lorgner sur Albanuova.
Elle tenta également de centraliser le pouvoir en réduisant l’influence des familles nobles, ce qui provoqua plusieurs tentatives de rébellion. Pour contrer ces menaces internes, Lizàbeta institua un réseau d’espionnage pour surveiller les nobles et les notables locaux, étouffant ainsi toute opposition potentielle.
Fin de règne et héritage
À la fin de son règne, dans les années 1680, Lizàbeta Csireì commença à se méfier de tout le monde, y compris de ses proches conseillers. Elle fit exécuter plusieurs de ses plus fidèles partisans, convaincue qu’ils conspiraient contre elle. Cette paranoïa affaiblit son gouvernement et prépara le terrain pour la conquête zollernoise qui allait suivre.
Lizàbeta mourut en 1690, vraisemblablement empoisonnée par des proches lassés de sa tyrannie. Sa mort laissa un pays affaibli et divisé, ce qui facilita l’invasion zollernoise quelques décennies plus tard, en 1750.
L’Ère Zollernoise : La Prise de Contrôle et la Domination (1750-1986)
L’histoire d’Albanuova avant la période de Brisbourg est marquée par une longue période de domination étrangère, notamment par les Zollernois. Cette ère de colonisation a profondément influencé la culture, la politique et l’économie du pays, façonnant en grande partie son identité moderne.
La Conquête Zollernoise (1750-1760)
Au milieu du XVIIIe siècle, l’île d’Albanuova, alors peu connue du reste du Micromonde, attira l’attention des puissances coloniales européennes en raison de sa position stratégique et de ses ressources naturelles. C’est dans ce contexte que le Zollernberg, une puissance en pleine expansion, décida de s’emparer de l’île.
En 1750, une expédition militaire zollernoise fut envoyée sur l’île, dirigée par le général Frederick von Richthofen, un militaire expérimenté et ambitieux. Les autochtones d’Albanuova, organisés en petites tribus indépendantes, n’étaient pas préparés à affronter une force aussi bien équipée. Malgré une résistance acharnée, notamment de la part des tribus du nord de l’île, Albanuova tomba sous le contrôle zollernois après une décennie de conflits sporadiques.
La conquête se termina officiellement en 1760 avec la signature du Traité de Pjedìmont, dans lequel les chefs tribaux restants reconnaissaient la souveraineté zollernoise en échange de la promesse de protection et de maintien de certaines traditions locales.
La Colonisation et la Transformation d’Albanuova (1760-1850)
Sous le contrôle zollernois, l’île fut rebaptisée Abalecon. Les Zollernois mirent en place une administration coloniale rigide, centrée autour de la figure du Lieutenant-Gouverneur, le représentant direct de la couronne zollernoise. Le premier Lieutenant-Gouverneur, Johann von Krieger, était un bureaucrate zélé dont l’objectif principal était de maximiser les profits de la colonie pour le Zollernberg.
Les Zollernois introduisirent des réformes drastiques qui bouleversèrent la structure sociale et économique d’Albanuova. Les terres communales furent confisquées et redistribuées aux colons zollernois, tandis que les autochtones étaient relégués à des rôles subalternes, souvent forcés de travailler comme ouvriers dans les plantations et les mines qui s’ouvraient à travers l’île. L’économie de subsistance traditionnelle fut progressivement remplacée par une économie d’exportation axée sur des produits comme le sucre, le café et les épices, destinés aux marchés européens.
La culture albanovaise subit également une transformation sous l’influence zollernoise. Les traditions locales furent marginalisées, et l’éducation devint un outil de propagation de la langue et des valeurs zollernoises. Malgré cela, les traditions albanovaises continuèrent de se transmettre en secret, préservées par les communautés rurales et les sociétés secrètes.
Les Premières Révoltes et l’Émergence d’une Identité Nationale (1850-1900)
À la fin du XIXe siècle, la domination zollernoise commença à rencontrer une résistance croissante de la part de la population autochtone. Plusieurs facteurs contribuèrent à cette montée de l’opposition : la dureté de l’exploitation coloniale, les discriminations raciales et culturelles, et l’influence des mouvements nationalistes qui se propageaient à travers le Micromonde.
En 1855, une première révolte majeure éclata à Nicùlie, une des principales villes de l’île. Conduite par une cheffe locale, Agnèsza Bregàntis, cette révolte fut brutalement réprimée par les autorités coloniales, mais elle marqua le début d’une série de soulèvements qui allaient émailler les décennies suivantes. Le nom de Bregàntis devint un symbole de résistance, et son histoire fut racontée de génération en génération, renforçant l’émergence d’une conscience nationale.
L’éducation zollernoise, paradoxalement, joua un rôle involontaire dans l’éveil national. Les jeunes albanovaises, instruites dans les écoles coloniales, furent exposées aux idées de liberté, d’égalité, et d’autodétermination. De retour dans leurs communautés, elles devinrent des figures de proue du nationalisme albanovais, prônant l’indépendance et la fin de la domination étrangère.
La Montée du Nationalisme et la Répression (1900-1940)
Au début du XXe siècle, le mouvement nationaliste albanovais prit de l’ampleur. Des sociétés secrètes et des partis politiques clandestins commencèrent à s’organiser, réclamant des réformes et l’autonomie pour l’île. Parmi eux, le Parti de la Renaissance Albanovaise (PRA), fondé en 1905 par Natàlia Szentàr, devint rapidement l’un des principaux moteurs de la résistance anti-coloniale.
Face à cette montée de la contestation, les autorités zollernoises adoptèrent une politique de répression de plus en plus violente. Les leaders nationalistes furent arrêtés, exilés ou exécutés, et la censure fut renforcée pour étouffer toute velléité de révolte. Le régime colonial mit également en place des réformes visant à diviser les Albanovais, notamment en favorisant certaines tribus au détriment d’autres, pour affaiblir le mouvement nationaliste.
Malgré cette répression, le nationalisme albanovais continua de se développer, porté par une population de plus en plus exaspérée par les injustices du régime colonial. Cette montée du sentiment national allait poser les bases des luttes futures pour l’indépendance, malgré la répression qui continuait de s’abattre sur les leaders et les mouvements nationalistes.
L’Après-Guerre et la Montée en Puissance de Hidenbourg (1945-1986)
Après la période d’instabilité du début du XXe siècle, le Zollernberg tenta de rétablir son autorité sur Albanuova, mais la situation avait irrémédiablement changé. Le mécontentement populaire était à son comble, et le mouvement nationaliste était plus fort que jamais. Cependant, l’indépendance restait un objectif difficile à atteindre en raison de la présence militaire zollernoise et des divisions internes entre les leaders nationalistes.
C’est dans ce contexte troublé qu’émergea la figure du général Hidenbourg. Officier zollernois, il fut envoyé à Albanuova en 1955 pour restaurer l’ordre, avec des pouvoirs exceptionnels. Mais au lieu de pacifier l’île, Hidenbourg entreprit une série de réformes autoritaires qui jetèrent les bases de son futur régime dictatorial.
La Dictature de Brisbourg : L’Ère Hidenbourg (1986-2006)
L’histoire de la dictature de Brisbourg, dirigée par le général Hidenbourg, est une période sombre et marquée par la répression, la peur et la résistance. Cette dictature, qui dura vingt ans, laissa une empreinte indélébile sur la mémoire collective du peuple albanovais, alors connu sous le nom de Brisbourgeois.
L’Ascension au Pouvoir
En 1986, alors que Brisbourg traversait une période de grande instabilité politique et économique, le général Hidenbourg, un officier de carrière ambitieux et charismatique, profita du chaos pour s’emparer du pouvoir. Ancien lieutenant-gouverneur sous l’administration zollernoise, il bénéficiait du soutien de l’armée, de l’élite conservatrice, et de certains groupes industriels influents. Avec une habileté politique redoutable, Hidenbourg organisa un coup d’État militaire, renversant le gouvernement démocratiquement élu. Ce putsch se déroula sans effusion de sang, mais il scella le destin de Brisbourg pour les deux décennies à venir.
Dès son arrivée au pouvoir, le général Hidenbourg suspendit la constitution, dissolut le parlement, et instaura un régime de parti unique, déclarant que seule une main de fer pouvait ramener l’ordre et la prospérité dans le pays. Il se proclama président à vie et entama une série de réformes drastiques pour renforcer son emprise sur l’État.
Le Régime de Terreur
La dictature d’Hidenbourg se caractérisait par une répression féroce de toute forme d’opposition. Les libertés civiles furent abolies, la presse muselée, et toute critique du régime sévèrement punie. La police secrète, connue sous le nom de Brigades de Défense Nationale, fut créée pour traquer et éliminer les dissidents. Les prisons se remplirent rapidement de militants politiques, d’intellectuels, et de citoyens ordinaires accusés de complot contre l’État.
Hidenbourg, obsédé par le contrôle, utilisa la propagande de manière intensive pour légitimer son régime. Il se présentait comme le sauveur de la nation, le protecteur des valeurs traditionnelles et le garant de la sécurité. Les écoles, les médias, et les institutions culturelles furent placés sous une surveillance étroite, et l’idéologie du régime fut inculquée dès le plus jeune âge.
Le pays fut également militarisé à l’extrême. Hidenbourg augmenta les dépenses militaires de manière exorbitante, au détriment des secteurs sociaux tels que l’éducation et la santé. Il fit construire une série de bases militaires et mit en place un service militaire obligatoire, transformant Brisbourg en une véritable forteresse. Cette militarisation excessive créa un climat de tension permanente, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières du pays.
L’Oppression Économique
Sur le plan économique, le régime Hidenbourg imposa un modèle autoritaire, centré sur l’industrie lourde et l’autarcie. Les entreprises furent nationalisées, et une économie de commandement remplaça le marché libre. Bien que ces mesures permirent de développer certaines infrastructures, elles eurent des conséquences désastreuses pour la population. L’agriculture fut négligée, provoquant des pénuries alimentaires récurrentes. L’économie, rigide et centralisée, ne pouvait pas répondre aux besoins changeants de la société, entraînant une baisse drastique du niveau de vie.
Les classes populaires et les zones rurales furent particulièrement touchées par les politiques du régime. Tandis que l’élite proche d’Hidenbourg s’enrichissait, la grande majorité des Brisbourgeois vivait dans la pauvreté, subissant une inflation galopante et un chômage endémique. Le mécontentement grandissait, mais toute tentative de révolte était brutalement réprimée par les forces de sécurité.
La Résistance Silencieuse
Malgré la terreur instaurée par le régime, des foyers de résistance s’organisèrent dans l’ombre. Des groupes clandestins se formèrent, composés d’étudiants, d’ouvriers, et de militaires dissidents. Ces résistants, bien que dispersés et manquant de moyens, réussirent à mener des actions de sabotage et à distribuer des tracts appelant à la révolte contre le régime. Parmi eux, une figure se distingua : Natàcha Straviskova, une économiste brillante et charismatique, qui devint le symbole de l’opposition à Hidenbourg.
En 2006, après avoir été bannie par Hidenbourg pour avoir refusé de se plier à ses exigences absurdes, Natàcha Straviskova revint clandestinement à Brisbourg. Son retour marqua le début de la Révolution de Dentelle, une insurrection populaire qui allait mettre fin à la dictature.
Le Déclin et la Chute
À la fin des années 1990, le régime Hidenbourg montra des signes d’essoufflement. Les échecs économiques s’accumulaient, et le mécontentement populaire devenait de plus en plus difficile à contenir. Les sanctions internationales et l’isolement diplomatique accentuèrent la crise. Des grèves et des manifestations éclatèrent sporadiquement, réprimées dans le sang, mais révélant la fragilité du régime.
En 2006, la situation devint critique. La résistance, soutenue par une partie de la population excédée par vingt ans de répression et de misère, lança une série de soulèvements dans les principales villes du pays. C’est lors de la Révolution de Dentelle, menée par Natàcha Straviskova, que la dictature vacilla pour la première fois. Le général Hidenbourg, désormais isolé, tenta de mater la révolte par la force, mais la loyauté de l’armée commençait à faillir.
Le 25 novembre 2006, Hidenbourg fut finalement renversé par une alliance improbable entre l’opposition civile et des factions militaires rebelles. Les rues de Brisbourg, autrefois silencieuses sous la dictature, résonnèrent des cris de victoire des révolutionnaires. La République fédérale d’Abalecon fut proclamée, marquant la fin de la tyrannie et le début d’une nouvelle ère pour le pays, qui deviendra plus tard Albanuova.
- Président de la République par intérim (25 novembre 2006 – 2 décembre 2006) : Jacky DELUMA
- Premier délégué de la République (2 décembre 2006 – 20 mai 2007) : Jacky DELUMA
Histoire d’Albanuova : De la République fédérale à la République d’Albanuova
La République fédérale d’Abalecon (2006 – 2011)
Le 25 novembre 2006, une nouvelle ère s’ouvre pour le pays alors connu sous le nom de Brisbourg. Après des années de dictature sous le régime du général Hidenbourg, la Révolution de Dentelle marque un tournant décisif. Natacha Straviskova, Pnak Slisken, et Jacky Deluma proclament la République fédérale d’Abalecon, symbolisant la fin de la tyrannie et le début d’une période de renouveau démocratique.
Le 20 mai 2007, la Constitution de la Première République est adoptée, établissant des institutions basées sur les principes de la démocratie directe. L’Assemblée citoyenne est chargée du pouvoir législatif, tandis que la Délégation générale de la République exerce le pouvoir exécutif. Le pouvoir judiciaire est confié au Conseil de la République. Cette nouvelle structure donne au peuple une voix directe dans la gouvernance du pays.
Durant cette période, Abalecon attire de nombreux immigrants, notamment des ressortissants d’Ydémos, un pays voisin en déclin. Parmi eux, des figures comme Archédamos Ydéos, Benus Ovalus, et Shuby Eÿrenarchos contribuent à la diversification et à l’enrichissement de la société abaleconienne.
C’est également durant cette période que l’Université d’Abalecon est fondée, jetant les bases de ce qui deviendra plus tard l’Université matriarcale d’Albanuova.
En août 2008, une réforme constitutionnelle majeure introduit la fonction de Chancelier fédéral pour remplacer les délégations. Lindà Szagàszti est la première à occuper ce poste, suivie par Natacha Straviskova, qui dirigera le pays jusqu’à la fin de la République fédérale en 2011.
L’Empire d’Abalecon (2011 – 2013)
Le 16 juin 2011, Natacha Straviskova, forte de son pouvoir et de son influence, proclame l’Empire d’Abalecon. Devenue Impératrice, elle met en place un régime autoritaire, marqué par un culte de la personnalité et un isolement croissant du pays sur la scène internationale. L’Empereur Pierre de Marongie, son mari, joue un rôle clé dans la propagation de l’idéologie impériale.
Sous ce régime, la société abaleconienne est étroitement contrôlée, et la liberté d’expression est sévèrement restreinte. Cette période sombre est marquée par la répression des opposants et la centralisation du pouvoir entre les mains de l’impératrice et de son entourage.
La République matriarcale (2013 – 2022)
La chute de l’Empire d’Abalecon survient le 23 mars 2013, avec la proclamation de la République matriarcale. Natacha Straviskova devient Matriarche d’Abalecon sous le nom de Natàsa Sztraveìs. Cette transition marque une évolution vers un régime plus symbolique, où la Matriarche conserve un rôle influent mais moins autoritaire.
En juin 2020, après plusieurs années de stagnation économique et sociale causée par la « flemingite », une sorte d’apathie généralisée, le pays est relancé par Nadàlia Cosznìteis, présidente du Bloc Naziònâl Szimeàn (BNS). Sous son impulsion, Abalecon s’ouvre à nouveau au Micromonde, et des réformes structurelles sont mises en place pour revitaliser le pays.
L’un des moments clés de cette renaissance est l’ouverture de l’Aéroport de Pjednè – Abalecon durant l’été 2020, permettant à la compagnie nationale Szentkemècs Levàci de desservir plusieurs capitales du Micromonde.
Le 20 septembre 2020, une nouvelle Constitution est adoptée, inspirée des institutions de la République fédérale. Elle rétablit l’Adùnansze et le Conszeì Grant comme les principaux organes législatifs, tandis que le pouvoir exécutif est confié au Conseil matriarcal. La fonction de Matriarche est alors sécularisée, réduisant son influence politique directe.
Natàsa Sztraveìs abdique en janvier 2021, mettant fin à 13 années de règne. Son départ marque la fin d’une époque, alors que le pays entame une nouvelle phase de son histoire.
La Proclamation de la République d’Albanuova (2022 – Présent)
En septembre 2022, Abalecon achève sa mutation en devenant la République d’Albanuova. Sous la direction de la nouvelle Matriarche, Armàlina Csilàn, le pays se réinvente une fois de plus. Le retour au nom historique de la capitale, Pjedìmont, symbolise cette renaissance.
Depuis lors, Albanuova s’efforce de construire une société fondée sur l’égalité, la justice, et le respect des traditions. Le pays continue de jouer un rôle actif sur la scène internationale, tout en préservant son héritage unique et en honorant les luttes qui ont façonné son identité actuelle.