La société albanovaise repose sur un modèle original dans lequel la femme exerce un rôle prépondérant et où la communauté l’emporte sur l’individu.
Une société matrilinéaire empreinte de liberté
La société albanovaise repose sur le rôle décisionnel prépondérant exercé par la femme. Le régime juridique en vigueur dans le pays prévoit que la parenté se transmet par les femmes, la seule filiation légale étant la filiation maternelle.
L’enfant porte ainsi le nom de sa mère. La descendance vit dans la maison maternelle. Il est commun que plusieurs générations cohabitent sous le même toit. Le mariage n’existe pas et les couples vivent chacun de leur côté. Ainsi, l’homme élève les enfants de ses sœurs mais pas ses enfants biologiques qui sont élevés par leur oncle maternel. La question de l’héritage ne se pose pas dans la mesure où le principe de propriété est limité.
L’absence de mariage, et donc de divorce, entraîne une grande liberté sexuelle chez les albanovais. Femmes et hommes peuvent partager plusieurs relations en même temps sans que cela ne constitue un tabou.
Une société fondée sur le partage des richesses
La société albanovaise est fondée sur le partage des richesses au profit de la communauté. La conception de la propriété privée est ainsi très restreinte. Aux origines du pays, la propriété des terres a été confiée à la communauté des citoyennes, représentée par son Assemblée, l’Adùnansze. Aucune citoyenne ne pouvait donc s’approprier les terres de la petite île. L’exploitation des terres, par l’agriculture ou la sylviculture dans un premier temps, a entrainé la mise en place d’un système de bail (en albanovais fit) : l’Adùnansze conservait la propriété des terres mais confiait l’exploitation aux citoyennes. En contrepartie de la possibilité d’exploiter, la citoyenne – ou sa famille – devait reverser la majeure partie de la récolte à l’Adùnansze qui en assurait la redistribution, notamment à ceux qui n’exploitaient pas la terre.
La naissance de la coopérative
Plusieurs citoyennes pouvaient mettre en commun leurs moyens pour exploiter une terre et se regrouper en intèsze (entente). L’aziènde est une forme de société coopérative où les moyens sont partagés à égalité entre ses membres constitutives. L’Assemblée des citoyennes pouvait ainsi concéder des baux à des sociétés et non plus à des personnes.
Parallèlement s’est développé l’artisanat, notamment pour fabriquer les outils nécessaires à l’agriculture. L’artèszan n’exploite pas la terre mais fabrique des biens ou des services. Il exploite un bail commercial qui lui est proposé soit par l’Adùnansze soit par une citoyenne elle-même titulaire d’un bail et ses revenus sont issus de la vente des biens ou des services qu’il a mis sur le marché. L’ensemble de ses revenus sont reversés à la communauté et il bénéficie en contrepartie d’un revenu garanti (redìt).
Le rôle des hommes dans l’économie
Aux origines, les hommes se voyaient confier l’exploitation des terres mise en bail au profit de leur famille. Ils bénéficiaient de la redistribution assurée par l’Adùnansze. Avec la création de l’intèsze, ils ont pu mettre en commun leur force pour participer à l’exploitation. Ils peuvent également se lancer dans l’artisanat aux mêmes conditions que les femmes.
Le culte gémélis de Szimà
Le Culte gémélis de Szimà (en albanovais Cult zimùl di Szimà) est la religion officielle de la République d’Albanuova, protégée par la Constitution. Il est la variante albanovaise du culte gémélis. Le Culte gémélis de Szimà, ou culte gémélis matriarcal, est placé sous l’autorité de la Grande-Prêtresse de Szimà qui était, avant la sécularisation, également Matriarche.
Le culte est basé sur l’adoration des jumeaux Szimà et Fivòs, respectivement déesse de la lune et du soleil. En Albanuova, le culte est dit hénothéiste car il accorde une valeur plus importante à Szimà, considérée comme la déesse-mère des albanovaises. Les autres divinités du culte gémélis sont ainsi moins révérées dans le pays.
Le culte de Szimà est célébré dans des basiliques (en albanovais baszìliche) dont la plus importante est la basilique majeure de Pjedìmont, située sur la colline sacrée en plein cœur de la ville.
La langue albanovaise
L’albanovais est la langue officielle de la République d’Albanuova. Il est la langue de l’administration bien que la langue commune au micromonde soit majoritairement utilisée pour la communication quotidienne. On l’appelle lenghè marì (langue mère) en albanovais.