Pendant la campagne électorale, SzTV met en place un débat pour chacun des postes à pourvoir : affaires étrangères, affaires intérieures et économie/finances. Les candidates seront interrogées sur deux questions : quel bilan tirer de la législature en cours pour le domaine concerné et quel est votre programme ?
Présentatrice : Mesdames et messieurs bonjour et bienvenue sur Szentkemècs Telèvizjos pour ce deuxième débat à l’occasion des élections générales. Ce débat réunit autour de la table les candidates pour les postes de conseillère en charge des affaires intérieures. Pour le BNS, conseillère sortante en charge des finances et de l’économie, Cristina Proseis. Pour le PSC, une nouvelle venue dans les affaires publiques, Anastacya Kireis.
Commençons donc par la question bilan. Cristina, quel bilan tirer de la politique diplomatique abaleconienne de cette dernière législature ?
Cristina Proseis prit la parole.
« – Nous avons beaucoup de fierté à dire que notre pays a retrouvé une activité après des mois d’endormissement. Notre politique dynamique a su faire revenir au pays de nouvelles têtes – mon opposante ne pourra pas dire le contraire puisqu’elle en fait partie.
Nous souhaitons continuer dans cette voie. La république matriarcale s’est affirmée et continuera à le faire. Il y a encore du travail : la répartition des compétences avec les communes pose des difficultés. Nous avons tenté d’être les plus efficaces possible, toujours au service des abaleconiens.
Nos institutions doivent pour cela s’adapter et être en mesure de faire avec une activité plus ou moins grande. Je veux dire par là que nos institutions ne doivent pas devenir bloquante, c’est ce que nous démontre la fin de cette législature, avec une opposition systématique du PSC.
Il y a un problème de naturalisation que nous voulons résoudre en supprimant la naturalisation automatique par filiation : tout le monde doit être traité de la même manière. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons rétablir un test de nationalité pour toutes les arrivantes et une période de présence obligatoire avant d’obtenir la nationalité.
Merci Cristina, Anastacya Kireis, des commentaires à apporter au bilan de cette législature ?
– Pour commencer, mon prénom c’est Anastasya et non Anastacya. Voilà qui en dit long sur le programme éducatif dont vous avez souffert, Madame.
Il avait suffi de quelques mots assassins pour qu’Anastasya entre dans le débat. Elle était pourtant bien lunée aujourd’hui. Elle sentait que le changement serait possible, sous peu.
– Bien, permets-moi d’apporter une correction des plus importantes à ton petit monologue, ma chère Cristina. Le BNS n’a pas oeuvré pour les abaleconiennes pour une caste composée de mieux lotties d’entre elles. Quel bilan tirer de la politique qui a été menée ? Que c’est le plus grand désastre que notre pays n’ait connu depuis des années.
La répartition des compétences avec les Communes est sciemment ralentie, si ce n’est bloquée par le Conseil Matriarchal. Et pour cause, ce Conseil n’entend pas partager le pouvoir. Il n’y a qu’à regarder la façon dont les textes ont été présentés, imposés à l’opposition que nous sommes. La création de cette procédure accélérée permet de museler les débats, d’empêcher les amendements, de se passer de l’analyse du Conseil de la République.
C’est donc ça que tu appelles une République ? Même feu le Bangana et son régime bananier faisaient plus subtils ! Mais tout cela n’a qu’une finalité que chacune et chacun aura compris : ne rien changer. Faire croire, donner l’illusion que le BNS créé le dynanisme pour le pays, qu’il a d’excellentes idées. En réalité, il ne sert que la caste qui l’intéresse, les nanties.
Alors est-ce que le Cirque Matriarcal s’est affirmé ? Oh oui, sans aucun doute et c’est bien là tout le problème. Ce régime est une hérésie démocratique. Il prône et protège les inégalités, sous couvert du travestissement ignoble d’un Culte. Et il remet la faute de ses échecs sur celles et ceux qui n’y sont pour rien ?
Une réforme de la naturalisation ? Pour quoi faire ? Museler ceux qui seraient opposés au pouvoir en place ? C’est clairement ça, la finalité. Les électrices vont vite se rendre compte que la société élitiste que vous prônez desservira la majorité d’entre elles et les excluera.
Le PSC continuera à s’opposer à cette mascarade, tant qu’il ne sera pas considéré comme un parti d’opposition. Le bilan final, c’est qu’il devient urgent et indispensable de changer de politique, à tous les niveaux. Pour conclure : Cristina, à toi et ton BNS, je n’ai qu’un mot à dire : dégage.
« – Ce qui est intéressant, comme le souligne ma très estimable concurrente en attaquant la présentatrice, c’est que l’éducation est une compétence des communes. Preuve qu’il est donc important que la Matriarche exerce les compétences à la place des communes lorsque l’avenir du pays est en jeu. C’est la raison pour laquelle nous voulons créer une agence dédiée à l’enseignement supérieur pour relancer l’université et éviter qu’à l’avenir des erreurs d’une telle gravité ne se reproduisent.
Tu évoques le fait que la répartition des compétences serait ralentie. Reprenons les textes proposés par le conseil matriarcal, j’imagine que ton éducation, qui semble meilleure que les autres, est attachée aux faits et à la recherche de la vérité :
Loi sur la contribution siméenne : elle vise à financer les institutions matriarcales. Les communes ne sont pas concernées. Pourtant le PSC fait obstruction. Enfin obstruction mais la baisse de la taxe n’est pas inintéressante n’est-ce pas ?
Loi sur les organismes sans but lucratif : l’économie est une compétence matriarcale. Il n’y a là encore pas de conflit de compétences. Pourtant le PSC fait obstruction.
Nous arrivons à la loi sur les agences matriarcales qui touche aux compétences. Cette loi, votée, vise à permettre à une commune de bénéficier de compétences qu’elle n’est pas en mesure d’exercer en raison de la défaillance de ses institutions. Alors quoi, sous prétexte que la commune n’a pas d’organisation, il ne devrait pas y avoir de tourisme ? Et donc priver la commune d’une activité qui lui permettrait de se relancer ? Les agences ont pour but de favoriser l’activité et donc de permettre aux communes – c’est ce que dit le texte – d’exercer pleinement leurs compétences quand elles le pourront. Ne pas sacrifier le développement du pays au carcan des compétences, tel est l’objectif de cette loi.
Alors nous avons commencé par le tourisme, en souhaitant mettre en place une agence unique pour faire la promotion de notre pays. C’est important dans un contexte de relance d’activité. Le BNS pense que le tourisme va permettre aux capitaux étrangers de soutenir l’activité du pays. Mais non, selon le PSC, il vaut mieux que notre pays reste sans politique touristique et fermé. C’est ça ? Qui exclut les abaleconiens dans cette histoire ? »
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